jeudi 29 décembre 2011

La Blanche et la Noire

Elle gît abandonnée, semblant fille légère
Nue, offerte, exposée au regard ténébreux
Mais sur ses joues paraît une rougeur passagère
Criant la gêne cachée sous les airs langoureux

Elle est assise là, sculpturale, immobile
Seule la fumée rougeoie et exhale un murmure
Elle semble indifférente, lointaine captive docile
Mais son regard flamboie sous la sombre verdure

Nulle ne sait qui des deux est la maîtresse ici
Les rôles sont inversés et les faiblesses aussi
Aux plaisirs interdits elles donnent droit de séjour

Sans un mot, sans un geste, un regard a suffi
La maîtresse qui fut fière à l'esclave obéit
Sur la honte, le défi, pâle se lève le jour





La Blanche et la Noire, Felix Vallotton

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